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En quoi consiste le traitement des AVC ?

1. La phase aigue

Le traitement spécifique des infarctus cérébraux consiste à détruire le caillot formé, si celui-ci ne s’est pas fragmenté spontanément. Les médicaments entraînent sa dissolution, mais exposent au risque d’hémorragies. Ils ne sont prescrits que dans des centres spécialisés et ne peuvent être administrés que dans les 4h et demi qui suivent l’installation des symptômes de l’infarctus cérébral (on parle également de thrombolyse).

Depuis 2014, une nouvelle technique est utilisée la thromboctemie Quand un caillot sanguin vient boucher une artère, il entraîne un infarctus ischémique. La thrombectomie, ou plus précisément la thrombectomie mécanique, consiste à aller retirer le caillot sanguin en introduisant une sonde spéciale dans l'artère bouchée pour accrocher, fragmenter et extirper le caillot afin de rétablir la circulation sanguine. En France, et pour le traitement d'un AVC, ce geste est effectué par des radiologues spécialisés et formés dans ce domaine (neuroradiologue interventionnel). La thrombectomie est alors réalisée dans un bloc de neuroradiologie interventionnelle. Elle est réalisée soit en complément de la thrombolyse soit seule, après l’avis d’une équipe spécialisée. Pour le traitement d'une thrombose veineuse profonde, la thrombectomie est réalisée au moyen d'un dispositif intraveineux introduit par voie transcutanée. Son principe est d’introduire à l’intérieur d’une veine située à distance de la thrombose, un cathéter muni d’un mécanisme spécifique jusqu'au caillot pour le fragmenter et l’aspirer. Il est, là encore, possible de combiner l’action mécanique avec une fibrinolyse. L'efficacité de la thrombectomie mécanique a été démontrée pour traiter un AVC (Grade A, Niveau 1a). Cette technique récente (2014) multiplie par deux les chances d’éviter des séquelles lourdes après un AVC ischémique et 50 à 60 % des patients seront autonomes contre 20 à 30 % après thrombolyse intraveineuse seule.

Dans le traitement de la thrombose veineuse profonde, la morbidité périopératoire est faible. Les résultats à long terme donnent une perméabilité de 86 % à 10 ans avec 80 % de compétence valvulaire à 5 ans. De plus, cette technique peut être utilisée chez de nombreux patients contre-indiqués pour une thrombolyse.

2. Les traitements à long terme

Les traitements à long terme de l'AVC sont destinés à prévenir l'apparition de nouveaux caillots chez des patients qui ont subi un accident ischémique. Ce sont essentiellement des antiagrégants plaquettaires (aspirine ou clopidogrel) et des anticoagulants (plavix, coumadine, xarelto….).
De plus, des traitements sont prescrits pour traiter une éventuelle hypertension artérielle, un excès de cholestérol ou un diabète. Enfin, des conseils d'hygiène de vie et de diététique doivent être suivis : arrêt du tabac, modération dans la consommation de boissons alcoolisées, contrôle du poids par une alimentation équilibrée et une activité physique régulière (au moins 30 minutes par jour).

3. La rééducation dans le traitement de l'AVC

La rééducation est un élément essentiel de la prise en charge de l'AVC qui a prouvé son efficacité, même dans le cas d'AVC sévère. Selon les symptômes, elle peut être assurée par un kinésithérapeute, un ergothérapeute ou un orthophoniste.

Pour être pleinement efficace, la rééducation doit débuter le plus tôt possible après l'AVC, dès les premières heures d'hospitalisation. Elle sera poursuivie dans un centre spécialisé, puis à domicile.

4.  L'activité physique adaptée dans la prise en charge des AVC

L’activité physique adaptée (APA) fait partie des traitements non médicamenteux des suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC). En effet, la pratique régulière d’une activité physique contribue à une meilleure maîtrise de la pression artérielle et aide les patients à surmonter les éventuelles séquelles neuromotrices (paralysies).

De nombreuses activités sportives peuvent être adaptées pour pouvoir être pratiquées par les personnes ayant eu un AVC : par exemple, athlétisme, karaté et tennis de table.
Dans le cadre des suites d’un AVC, le médecin traitant peut désormais prescrire de l’APA en précisant les objectifs recherchés (maîtrise de la pression artérielle, réacquisition des mouvements et de l’autonomie, contrôle du poids, etc.) et les contre-indications propres au patient. Dans les clubs qui proposent ces disciplines, des éducateurs formés à la pratique du sport santé sont chargés de définir des protocoles de remise en forme et d’entraînement adaptés à chaque cas particulier. Les frais engagés, souvent modestes, sont parfois pris en charge par les assurances complémentaires (« mutuelles ») ou les mairies / départements.

Les patients qui ont recours à ces activités adaptées témoignent de bénéfices physiques (par exemple sur l’autonomie et l’endurance), mais également de bénéfices psychosociaux (lutte contre l’isolement, meilleure image de soi). La pratique de la méditation semble être également efficace chez de nombreux patients


 

Soins et soutien psychologique en cure thermale

C’est une fois l’état du patient stable qu’une cure thermale ayant l’agrément « affections neurologiques chroniques » peut être réalisée par le patient souffrant de séquelles. L’effet régulateur des eaux thermales riches en magnésium et lithium améliore les douleurs neuropathiques. L’équilibre, la coordination et la force musculaire sont favorisés par la résistance à l’eau. Les soins comprennent des bains individuels, des douches, l’application de boues, des massages et de la rééducation collective en piscine d’eau minérale.

Les éléments complémentaires propres à la cure, comme le soutien psychologique, l’éducation gestuelle et posturale, l’utilisation pertinente d’aides techniques, les conseils pour l’adaptation de l’environnement ou encore l’activité physique adaptée sont particulièrement utiles aux patients souffrant de symptômes liés à un AVC.  

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Contre-indications :

Les principales limites aux bénéfices et/ou à la réalisation des soins thermaux sont l’existence de troubles incompatibles avec l’offre des établissements thermaux en termes de ressources humaines (niveau de dépendance trop élevé), d’hygiène (escarres…) et de sécurité (troubles de l’équilibre sévères, troubles cognitifs…). La maladie neurologique doit être compatible avec un hébergement en milieu ordinaire. L’immersion nécessite des capacités respiratoires et circulatoires suffisantes pour pouvoir être réalisées sans risque. L’existence d’affections inflammatoires, infectieuses ou cancéreuses en phase évolutive constitue des contre-indications à la réalisation de la cure.

Post AVC

La fatigue et les troubles de la concentration concernent près de la moitié des victimes d'AVC.

Depuis 2015, une consultation de suivi est désormais obligatoire dans les six mois qui suivent l'AVC afin de mieux prendre en charge ce handicap invisible.

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Après la phase aiguë de l’accident vasculaire cérébral, un suivi médical est indispensable à vie. Il est assuré par le médecin traitant en collaboration avec le spécialiste de l’AVC, le « neurologue », ainsi que les autres acteurs impliqués dans la récupération fonctionnelle : médecin de réadaptation fonctionnelle, kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute…


La sévérité d’un AVC est variable et, actuellement, 30 % des malades sont décédés un an après l’accident. Parmi les survivants, les deux-tiers environ récupèreront une indépendance fonctionnelle, alors que plus d’un tiers garderont des séquelles conduisant à un handicap important, mettant en cause leur autonomie dans la vie de tous les jours.

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